Conférence du 23 octobre 2022

Par Mohamed Sofiane Mesbahi
12 avril 2017

Nous sommes incapables d'envisager sérieusement un nouveau paradigme économique pour la gestion des ressources partagées de la terre, à moins que nous n'envisagions d'abord la nécessité d'une transformation psychosociale à travers le monde, par laquelle la conscience de la personne moyenne est élargie pour embrasser le bien commun de l'humanité dans son ensemble . Par Mohammed Sofiane Mesbahi.

Contenu:
Préface de l'éditeur
Introduction : Une vision élargie
I. Obstacles à la prise de conscience
II. Se lever pour l'article 25
III. Libérer les attributs spirituels de la joie
Diagramme : Éducation pour de nouvelles lois des biens communs
IV. Le danger des « ismes » et de l'intellectualité
V. Une éducation tournée vers les communs
VI. Enquêter sur les biens communs
Remarques finales
Notes de fin

Préface de l'éditeur

Le présent ouvrage est une enquête unique sur la signification holistique des biens communs, rédigée par Mohammed Sofiane Mesbahi dans le cadre de ses "Études sur le principe de partage". Quelques brefs mots sur la composition de ce court traité peuvent être utiles, compte tenu de la singularité de son approche par rapport à d'autres écrits sur le sujet. Ce qu'il propose n'est pas une interprétation académique des biens communs comme une pratique sociale de gouvernance des ressources partagées, pour laquelle le lecteur intéressé peut se référer à une bibliothèque croissante de littérature inspirante qui est disponible ailleurs. En fait, peu d'attention est accordée dans les pages suivantes aux biens communs en tant que nouveau mouvement social, ou en tant que nouveau cadre intellectuel ou philosophie politique. [...]

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Rapport sur les inégalités sociales 2022

Coordination : Lucas Chancelm Thomas Piketty, Emmanuel Saez, Gabriel Zucman.
Auteur principal : Lucas Chancel.

Synthèse

Des données fiables sur les inégalités : un bien public mondial. Nous vivons dans un monde foisonnant de données, et pourtant des informations essentielles sur les inégalités nous font défaut. Chaque année les gouvernements du monde entier publient les chiffres de la croissance économique, mais ceux-ci ne nous indiquent pas comment cette croissance est répartie au sein de la population, c’est-à-dire qui sont les bénéficiaires et les laissés-pour-compte des politiques économiques. Or l’accès à ce type de données est essentiel pour la démocratie. Au-delà de la question des revenus et des patrimoines, il est en outre crucial que nous améliorions collectivement notre capacité à mesurer d’autres aspects des inégalités
socio-économiques et leur évolution dans le temps, notamment les inégalités hommes femmes et les inégalités environnementales.

Une information librement accessible, transparente et fiable sur les inégalités est un bien public mondial. Le présent rapport offre la synthèse la plus à jour des travaux de la recherche internationale sur les inégalités mondiales. Les données et analyses qu’il rassemble s’appuient sur les études menées ces quatre dernières années par plus d’une centaine de chercheurs situés sur tous les continents, qui alimentent la World Inequality Database (ou WID.world), administrée par le Laboratoire sur les inégalités mondiales. Ce vaste réseau collabore avec des instituts de statistique, des administrations fiscales, des universités et des organisations internationales afin d’harmoniser, analyser et diffuser des données sur les inégalités mondiales qui soient comparables entre elles. Les inégalités de revenus et de patrimoine sont aujourd’hui très fortes En 2021, un adulte gagne en moyenne 16 700 euros par an (23 380 dollars) et possède en moyenne 72 900 euros de patrimoine (102 600 dollars).1 Mais ces moyennes masquent des disparités considérables, à la fois à l’intérieur des pays et entre eux. Actuellement, les 10 % les plus riches de la planète captent 52 % du revenu mondial, tandis que la moitié la plus pauvre n’en gagne que 8 %. Et un individu appartenant aux 10 % des plus hauts revenus gagne en moyenne 87 200 euros par an
(122 100 dollars), tandis que celui qui appartient aux 50 % des revenus les plus bas en gagne 2 800 euros (3 920 dollars) (graphique 1).

Les inégalités de richesse sont encore plus prononcées que les inégalités de revenus. La moitié la plus pauvre de la population mondiale est pratiquement dépourvue de patrimoine, puisqu’elle ne possède que 2 % du total. À l’inverse, les 10 % les plus riches en détiennent 76 %. Le patrimoine moyen de la moitié la plus pauvre se monte à 2 900 euros par adulte (soit 4 100 dollars), celui des 10 % les plus riches à 550 900 euros par adulte (771 300 dollars).

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